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 On the rise....

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On the rise.... _
MessageSujet: On the rise....   On the rise.... EmptySam 8 Oct - 22:05

Qu’est-ce que c’est un fantôme, une mélodie qu’on reconnaît et puis qu’on oublie, une odeur de souvenir, une heure perdue dans le temps, une vieille photo en noir et blanc ? Un insecte prisonnier dans de l’ambre, un fossile extirpé des sables, une note de piano, une corde de violon qui claque, un frôlement de doigts, une voix qui chuchote…
Un sentiment aussi peut-être ? Le deuil, la culpabilité, l’envie, la tristesse, le regret…

Peut-être que ce n’est rien de tout cela, peut-être qu’au contraire c’est toutes ces choses de mélangées ? Parfois, Arthur se posait la question. Il était capable de philosopher des heures là-dessus avec lui-même, ayant peu d’autres occupations. Sa scolarité avait été telle qu’il avait eu à rencontrer nombre de fantômes au fil de ses lectures, il se rappelait évidemment du fantôme de l’opéra, bien fait de chair et de sang, ou bien encore du fantôme hantant Hamlet et conduisant le prince jusqu’à la folie et à la tragédie. Quelle pitié que ce spectre fut le propre père d’Hamlet, la soif de vengeance avait-elle nécessité de sacrifier ainsi son unique enfant ? A présent qu’il était ectoplasme lui-même, Arthur se le demandait.
Oh bien sûr lui-même n’avait pas été assassiné, si ce n’est peut-être par la Nature elle-même, qui l’avait doté de ce corps. Et l’on ne peut pas se venger de la Nature, peu importe notre envie… Le comédien pouvait aussi accuser Dieu, une force cosmique, n’importe quoi mais le problème restait le même : la vengeance était impossible.

Alors quoi ? Alors rien… Il était fantôme sans but ni raison ayant tout simplement refusé la mort jusqu’à ce que plus personne ne vienne. Au théâtre, le rôle du fantôme allait toujours au plus mauvais comédien de la troupe, mais ici ? Au plus mauvais vivant ? En ce cas le jeune homme savait qu’il méritait cela, il en souffrait et ressentait l’injustice de la chose mais son impuissance était trop grande. Il pouvait juste tempêter dans son coin sans que personne ne le voit, personne ne l’entende.

Arthur écoutait les bruits du bar, il ne savait pas exactement où il se trouvait et, au fond, s’en fichait un peu. Il savait juste que l’un des objets accrochés au mur, une affiche de théâtre dans un style faussement art nouveau, il l’avait réalisé lui-même. D’ailleurs les erreurs de proportion lui faisaient presque saigner les yeux et il pu s’apercevoir qu’il avait fait quand même des erreurs de débutant dans le choix des polices. Il n’empêche que ce travail de jeunesse –dans le milieu du spectacle, on est obligé d’être touche à tout même si l’on est peu doué-, elle était comme une partie de lui et des rêves qu’il avait eu dans une autre vie.
D’ailleurs, est-ce qu’un fantôme rêvait ? Il essaya de se concentrer mais la seule chose qui lui vint à l’esprit fut un mur blanc. Non, les fantômes ne rêvaient pas…
Dommage…

Deux hommes discutaient, accoudés au comptoir. Ils parlaient des enfants, du divorce récent de l’un d’eux, de beaucoup de chose et de rien à la fois. Le film à la télé de la veille, est-ce qu’il allait faire froid ce week end ? Arthur aurait voulu parler de tout ça avec eux, il aurait voulu prendre un verre de bière, boire un coup et raconter d’innombrables conneries, toutes celles qu’il avait jamais pensé à dire de son vivant, toutes celles qui lui brûlaient les entrailles maintenant.

Alors c’était ça la mort, sa mort ? A nouveau il repensa à Hamlet et un de ses nombreux monologues, le prince avait eu bien raison de se demander si la conscience et la douleur existaient par delà la mort parce que pour Arthur, c’était le cas.


La serveuse derrière le bar nettoyait des verres, les yeux rivés à la télévision accrochée au mur : une rediffusion des aventures du Docteur Sexy. Hé oui, même après la mort, Arthur devait subir ce genre de chose. Il songea à partir, à s’évanouir tout simplement en se laissant porter au gré des liens qui le retenaient encore en ce monde. C’était comme ça qu’il était arrivé ici : par hasard. Il avait voulu voir jusqu’où il pouvait aller et l’affiche l’avait attiré à lui sans ménagement.
Il l’avait vraiment mal faite, cette affiche, il n’y a pas à dire …

Retourner à l’hôpital ? Non, hors de question… Chez Liz et son père, là où se trouvaient son frère et sa sœur ? Il ne parvenait jamais assez à se contrôler en leur présence, il ne valait mieux pas. Non, Arthur Barnes n’avait aucun endroit capable de lui apporter un quelconque repos…

Quelle pitié…

Et tout était de sa faute, lui criait une voix dans sa tête : la solitude, l’exclusion des choses les plus simples de la vie, la maladie, la mort aussi… Oui, de sa faute à lui, ça ne pouvait être que ça. Il était un bon à rien ayant tout raté là où tous les autres réussissaient, amen…

La clochette de la porte tinta quelques instants, une personne entra apportant dans son sillage l’air de la rue. Arthur ne la regarda même pas, une jalousie sourde et puérile le prenait parfois sous la forme d’une colère : vous ne me voyez pas ? Alors moi non plus ! Il fermait alors les yeux –comme maintenant- et restait dans l’obscurité la plus total, sentant cependant son cœur se déchirer chaque fois qu’un humain le traversait de part en part.
Il y a des choses auxquelles on ne peut jamais s’habituer.

Allez tous au diable…

A quoi ça sert de jurer lorsque personne ne nous entend ? Peut-être qu’un Dieu là haut avait ouvert ses oreilles, peut être que des anges essayaient d’écouter malgré tout, oh Seigneur tout ne pouvait pas être si noir, non ?
Hé bien si….

Il peignit son visage aux couleurs de la tristesse et resta immobile à la table qu’il occupait, attendant d’en avoir assez pour disparaître. Pour le moment, Arthur ne ressentait rien, plus rien du tout et le temps s’écroulait à travers lui sans effleurer quoi que ce soit de son être.

Il était fantôme,

Il était intemporalité….
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Cain A. Northman
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MessageSujet: Re: On the rise....   On the rise.... EmptyDim 9 Oct - 15:21

Ce que je faisais là, je veux dire, dans cette ville là, n'était pas très intéressant. Pas pour les autres en tout cas. Santa Mondega était une ville sans saveur, banale et insipide qui n'apportait rien à celui qui y vivait, ni au touriste qui y passait. Cependant, elle était pour moi atypique. Surtout depuis que je voyais ce que les autres ne voyaient pas. Et je m'en servais pour mes récits. Voir des démons ou des spectres circuler dans les rues sans savoir que je pouvais les voir me permettait de m'inspirer d'eux, de leur manière d'être et leurs façons de faire. C'est pourquoi ce soir là j'y étais. J'avais réservé une chambre d'hôtel miteuse pas très chère et j'avais pris un ticket de bus de New-York jusqu'ici (évidement pas une ligne directe car il n'y en avait pas! Quel coin paumé!!).

J'étais descendu du bus en refermant vigoureusement mon pardessus marron élimé contre moi. Il faisait froid et il y avait du vent. Je me précipitais donc vers le bar le plus proche, ma sacoche de cuir brun frappant ma hanche en m'arrêtant à l'entrée. La porte claqua derrière moi en se refermant mais aucun regard ne se tourna vers moi. Mh, je ne souhaitais pas attirer l'attention de toute façon, j'étais là pour écrire. Je commandais un verre de lait-fraise au barman qui me rit au nez.

« On sert pas ce genre de trucs ici, prends aut'chose fillette ou va voir ailleurs. »

Je regardais mon interlocuteur un instant, muet mais un fin sourire presque carnassier sur les lèvres.

« Je suis en service. Alors vous me servez un lait-fraise ou je vais voir le shérif du coin pour refus de vente. Vous en pensez quoi ? Parce-que je pense que du coup, il pourra vérifier l'âge de ceux qui ont un verre d'alcool devant eux. »

J'eus à peine terminé ma phrase que pour la ponctuer, un groupe de jeunes qui ne devaient pas avoir plus de 17 ans éclata de rire près du billard. Le barman leur jeta un coup d'oeil avant de me dévisager méchamment. Il grogna rapidement un « ça va » et je partis m'installer avant qu'il ne m'amène ma commande.

Je ne devais pas être bien réveillé car je heurtais le pied d'une chaise en rejoignant une table et m'affalais presque sur le client d'à côté. Un blondinet aux cheveux bouclés qui regardait une table vide. Etrange, jusqu'à ce que je me rendes compte qu'il s'agissait d'un fantôme. Je me redressais vivement. C'était la première fois que j'avais une interaction avec l'un d'eux et c'était surtout la première fois que j'en bousculais un. Et j'espérais sincèrement qu'il n'en serait pas fâché !

« Ah...excusez-moi. Je suis maladroit. Soit ça, soit vous étiez sur ma route ! » Je souris gentiment avant de le saluer et de continuer mon chemin vers la table du fond.

Je posais ma sacoche sur la table et je fermais les yeux pour souffler profondément. Je n'étais pas encore bien habitué à voir ce genre de chose et même sans éprouver une peur panique, je ne pouvais m'empêcher d'en être perturber. A vrai dire, quand à la base on ne croit pas en ce genre de choses et que du jour au lendemain, on se met à les voir. Ça fout un choc, c'est moi qui vous le dit.

Le barman m'apporta mon verre de lait, je payais et sortis deux ou trois livres (un d'histoire de l'Angleterre, un de démonologie et un sur la condition de la femme dans l'Angleterre du moyen-âge), un carnet presque vierge où quelques idées étaient griffonnées ça et là. J'avais déjà fait quelques recherches, il ne me manquait plus qu'à rassembler mes idées et mon imagination pour commencer. Mon intrigue était claire dans ma tête, ainsi que les personnages principaux, je me lançais enfin. Absorbé et concentré, je noircis environs quatre pages en l'espace de dix minutes. Mon deuxième roman s'annonçait bien parti.
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MessageSujet: Re: On the rise....   On the rise.... EmptyLun 10 Oct - 18:15

Il y avait eu des mots, des phrases et une atmosphère venimeuse. Même quelque chose aussi pesant que cela manquait à Arthur, il était là sur sa chaise, à l’occuper alors que celle-ci restait vide, en essayant d’oublier tout ce qu’il ne possédait plus.
Il aurait aimé être aveuglé par le soleil de l’après-midi, celui que l’on voyait par la fenêtre, il aurait aimé sortir dans la rue, trébucher sur le trottoir et tomber par terre juste pour le simple plaisir de sentir la poussière et le sol sous lui. En ce moment, il ne sentait rien et le verre de lait-fraise devant Cain ne lui inspira pas même un simple dégoût. Pourtant Arthur haïssait le lait, cela lui était venu d’un coup comme cela et il se souvenait des vacances chez son père, lorsqu’il y allait encore, avec l’obligation d’avaler un grand bol de lait au petit déjeuner avant de pouvoir sortir de table. Son petit frère qui trépignait d’impatience, assis en face de lui, son bol vide depuis longtemps mais coincé jusqu’à ce que son aîné en face de même… Les grandes inspirations, le nez que l’on se bouche pour se convaincre que l’on ne sentira pas le moindre goût et enfin l’action de boire jusqu’à la nausée, pour terminer cette corvée.
Ca aussi ça lui manquait, parce qu’après il y avait toujours les longues balades à vélo à travers champs avec juste la terre et le ciel comme frontière de leur monde.

Et puis un jour les choses avaient cessé d’être aussi simples pour devenir amères. Plus de lait, plus de petit frère, plus de ballades à vélo et une fausse solitude d’enfant unique. Dans sa vie, tout n’avait été affaire que de fausseté….

Il regarda un peu plus cet homme étrange qui avait buté dans sa chaise et s’était excusé de manière fort grossière, à son avis. Mais Arthur était resté silencieux malgré tout parce qu’il savait fort cruellement que quelque fois, les vivants pouvaient croire apercevoir quelque chose – l’apercevoir, lui ! – avant de mettre cela sous le coup de l’imagination. Peut-être percevaient ils parfois ce qu’il ressentait de douleur et de vide à intérieur jusqu’à presque apercevoir sa silhouette, mais cela ne durait jamais bien longtemps.
De toute manière, qu’avait-il à leur dire, à ces inconnus ? Qu’il voulait vivre ? Oh allons, aucun de ces hommes ne pourraient rien changer quant à son désir et à la manière de le réaliser…

Le jeune homme se désintéressa du vivant, de ses livres et de ses yeux fermés. Il n’avait plus assez d’énergie pour tout cela, et ses propres yeux à lui restaient rivés sur le mur anonyme du bar. Est-ce qu’au bout d’un moment il allait oublier, tout oublier ? Du son de sa voix jusqu’à son propre prénom…. Parfois il s’était posé cette question durant sa vie également : n’allait-il pas disparaître ? Après tout les personnages qu’on lui faisait jouer dans diverses pièces étaient bien plus vivants que lui-même ne l’avait jamais été. Point de Arthur lorsque celui-ci s’effaçait face à des Lorenzaccio, Christian, Cassio ou bien encore Macduff…

Les livres que cet inconnu avait apporté, avaient bien plus de vie et d’histoire que lui. Son bras s’étendit pour en toucher la couverture, il ne sentait rien du cuir ou du carton la composant, il voyait certes ses doigts –on lui avait toujours dit qu’il avait des doigts de pianistes- effleurer les différents ouvrages, mais son corps irréel ne captait lus la moindre sensation.
Quelle pitié…

Il sentit la boule dans sa gorge grossir un peu plus, comme un corbeau gigantesque ayant décidé de prendre naissance dans son œsophage, mais Arthur ne parvenait pas encore à ouvrir la bouche pour le laisser s’envoler. Y arriverait-il jamais ?

La perspective d’entrer dans un de ses accès de rage, l’envahit soudain. Il imaginait déjà les dégâts qu’il pouvait commettre dans ce bar, lui qui en avait plus qu’assez d’être un gentil garçon.

Le bruit du papier griffonné l’énervait, il jeta un regard méchant vers Cain. C’était quelque chose de difficile à comprendre, pas de la méchanceté pure et simple, juste une douleur tellement profonde qu’elle en devenait barbare et brutale dans son expression la plus sincère. Alors, parce qu’on avait pas d’autres mots, oui, on appelait cela méchanceté.

Il se leva, glacial et hautain alors qu’un rien aurait pu le faire vaciller, et regarda alors les notes que prenait l’homme à lunette. Il y vit les premières ébauches d’une histoire et sentit en lui-même combien le simple fait de lire lui manquait cruellement. Arthur n’arrivait pas encore à bien saisir les objets, il ne pouvait pas s’offrir le luxe de lire un peu pour s’occuper alors oui, ne restait que l’ennui.
Quelle histoire préparait donc cet inconnu ? Il vit des noms de personnages, parfois quelques lignes de dialogues brouillons et primaires pour servir d’ébauches à leurs passions face à l’intrigue et eut encore la douloureuse impression que même des personnes d’encres et de papiers étaient bien plus vivante que lui.
L’histoire était vieille, mystique, dans une Angleterre entre le fantasme et la réalité historique, Arthur aurait adoré lire le roman final sûrement. A mi voix – mais quelle importance puisque personne ne pouvait l’entendre ?- il murmura d’un ton lourd de sentiments, une phrase prononcée par l’un des personnages masculins et qu’il essayait d’interpréter avec sa propre sensibilité d’acteur.

Juste parce qu’il s’ennuyait…
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Cain A. Northman
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MessageSujet: Re: On the rise....   On the rise.... EmptyVen 14 Oct - 19:16

Ce qu'il y avait autour de moi ? Je n'en avais plus vraiment conscience et j'avais perdu la notion du temps. J'avais oublié le barman impoli, le brouhaha de la salle, les adolescents alcooliques. J'avais même oublié mon lait-fraise et le fantôme dont j'avais bousculé la chaise un peu plus tôt. Même si j'étais encore surpris par le fait de voir ces humains décédés. Je n'avais rien contre eux, mais avouez que vous vous sentiriez bizarre si vous aussi vous aviez cette capacité. Enfin, tout ça ne m'empêchait pas d'être celui que j'étais : un peu lunatique, très inconstant et un peu trop passionné.
Le héros de mon roman était un jeune homme qui devait faire ses preuves comme policier à Scotland Yard. Je comptais le mêler à une affaire sordide de l'underworld londonien et le confronter à une jeune fille étrange des bas-fonds. Il se laisserait envouter par elle avant de s'apercevoir qu'elle l'utilisait d'une manière surnaturelle pour commettre des meurtres. Le prénom de la jeune fille ? Gwen, ou Guenièvre. Un petit clin d’œil à la légende du Roi Arthur que j'affectionnais particulièrement dans l'histoire de mon pays. Je rédigeais quelques phrases bien tournées qui me passèrent par l'esprit avant de me rendre compte qu'on me regardait.

Je terminais d'écrire mon idée avant de poser mon crayon à papier à côté du carnet. Je restais un moment silencieux avant de lever les yeux vers... le fantôme que j'avais bousculé. Je me remémorais d'un seul coup la situation qui avait été la mienne un peu plus tôt et je l'observais. Le fantôme avait un air triste, de la colère transcendée par de la mélancolie, peut-être du regret ? Je n'étais pas au point sur ce genre de manifestations mais la plupart des livres écris sur ce sujet était d'accord sur un seul fait : les fantômes errant sur la terre n'avait pas terminé une chose de leur vie ou était tourmenté par leur passé. Dans tous les cas, ils devaient résoudre un problème pour pouvoir avoir accès aux limbes ou n'importe quoi d'autre qui se trouverait Après. Moi qui n'était pas croyant, qui ne croyait ni au Paradis, ni à l'Enfer, j'avais du faire de nombreuses remises en question depuis que je pouvais voir tout ça.

Le fantôme en question avait l'aspect d'un jeune homme, blond aux cheveux frisés, de taille moyenne. Aucun signe particulier si ce n'était son regard. J'ôtais mes lunettes que je gardais entre mon pouce et mon index en regardant le blond.

« ça vous plairez vous, si je lisais par dessus votre épaule ? » Un sourire amical m'échappa. « Si vous vous demandez ce que je fais, je peux répondre à vos questions... »

Quelque chose me disait qu'il avait besoin de compagnie, même s'il ne voulait pas l'admettre à cause de sa colère ou que sais-je. Qui étais-je pour juger un fantôme et faire croire que je le connaissais avant même de lui avoir parlé ? Non je n'étais personne et s'il voulait qu'on discute ce serait avec joie et sans préjugés.

« Mais à charge de revanche ! »

Je souris, un regard à mon verre et j'en bu une gorgée avant de reposer le verre sur la table. Une goutte tomba sur mon carnet et je grommelais contre moi-même. Je tirais la manche de mon pull pour la poser doucement sur la goutte afin que cela cause le moins de dégâts possible. Je fronçais les sourcils comme si j'avais complètement oublié mon interlocuteur et que seule la tâche sur mon carnet ne comptait avant de le repousser pour le laisser sécher, instantanément je regardais à nouveau le fantôme avec un grand sourire.

« Alors ?! Qu'en dites-vous ? Deal ? Si tant est que vous êtes un peu curieux... la curiosité est un défaut tellement délicieux... »
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MessageSujet: Re: On the rise....   On the rise.... EmptyJeu 20 Oct - 21:13

A sa grande surprise, l’homme parla. Il fut alors évident à Arthur que cet inconnu pouvait le voir, chose rare puisque cela faisait bien longtemps qu’il n’avait parlé à quelqu’un. Un frisson lui parcouru l’épine dorsale, il ne su dire si cela était de joie ou bien de peur….
Le fantôme se redressa, les mots coincés dans la gorge et ne sachant pas encore lesquels choisir pour parler. Tout d’abord, il ne s’excuserait pas, ce n’était pas qu’il était malpoli mais sa sensibilité de fantôme était telle qu’il n’avait plus la même notion des choses qu’auparavant.
Et puis de toute manière les gens n’étaient pas sensés le voir, alors qui dérangeait-il en lisant par-dessus les épaules, à part Cain évidemment ?
A moins qu’il ne s’agisse que d’un instant primaire de la part de l’autre homme, lui donnant l’impression d’être observée sans pour autant lui permettre de voir quoi que ce soit ? Il en avait déjà eu, des fausses joies comme ça. Cela arrivait souvent avec les enfants ou bien les animaux. Des fillettes ou bien des garçonnets qui apercevaient soudain une ombre et plissaient les paupières avant de finalement penser qu’il ne s’agissait que d’un reflet. Comme il mourait d’envie de leur parler, lui qui se tenait pourtant devant eu, mais le silence restait là son seul royaume.

Non Cain le voyait, Cain l’entendait. Un raccourci facile à faire serait de se dire que cet homme était un sorcier –n’avait-il pas un livre sur le sujet ?- mais Arthur n’aimait pas les théories faciles. Qui plus est, de sorcier, il n’en avait jamais vu. Son seul contact avec le surnaturel se réduisait à sa propre condition de fantôme et encore, il doutait parfois de cela. Il doutait de son existence et surtout, de sa propre conscience. L’éloignement qu’il opérait par rapport à l’endroit où vivait sa famille n’aidait pas en cela, mais il savait qu’il ne contrôlait ni ses colères, ni sa tristesse et ne voulait pas rendre leur appartement hanté. Il se souvenait encore que trop bien de l’expression terrorisé de sa petite sœur lorsqu’il avait voulu entrer en contact avec eux.
Le monde surnaturel n’existait pas si ce n’est en sa propre incarnation. Il n’avait jamais croisé d’autres fantômes et se souvenait à peine de ces « passeurs » qu’il avait refusé de suivre. Passeurs, faucheurs, messagers ? Il n’avait rien pour les désigner, de toute manière son esprit refusait de s’y attarder. Non, cela avait toujours été non et cela le serait toujours.
Une fois il avait assisté une séance de spiritisme, conduite par une très vieille dame. Il n’y avait vu que supercheries et auto-persuasion. Rien que ne pouvait lui permettre d’entrer en contact avec le monde des vivants… Il était parti en cassant une ampoule sous sa frustration.

Et voilà que là, dans un bar on ne peut plus banal, quelqu’un lui adressait la parole. Arthur croisa les bras et retourna s’asseoir face à l’écrivain. Il le regarda droit dans les yeux, constatant que oui, Cain répondait bien à son regard.
Néanmoins, malgré cette joie d’avoir enfin un interlocuteur, Arthur était à présent aussi fermé qu’une huître. Si la sociabilité n’avait jamais été son fort de son vivant, cela s’était encore plus exacerbé après sa mort. Lui qui avait eu si soif de dialogues ne savait à présent quoi dire à cet inconnu, et il considérait le marché, le deal, sourcils froncés.

Je suis peut être curieux mais ne suis pas un idiot et il est facile de deviner que vous écrivez une histoire, monsieur. Qui plus est, je peux également aisément dire d’où vous venez en écoutant votre accent : il est anglais. Votre jeu de questions est bien obsolète, tout se devine de nos jours… Quant à votre nom, il ne me sera d’aucune utilité alors pourquoi le demander ?

Arthur se rappelait avoir une fois du imiter l’accent anglais, plus particulièrement le londonien, pour une pièce. Il en avait mis du temps avant de pouvoir trouver le ton nasillard qui convenait, il n’avait jamais été doué avec les accents.
De toute évidence, le fantôme n’avait pas vraiment envie de faire connaissance.

Qui plus est, ce n’est pas parce que vous avez sur moi l’avantage d’être vivant, que vous êtes autorisé à me parler comme un enfant. Je ne vais plus lire par-dessus votre épaule, de toute manière je ne connaîtrais jamais la version finale de l’histoire. Et puis j’avais l’intention de partir…
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MessageSujet: Re: On the rise....   On the rise.... EmptyDim 30 Oct - 8:02

Sans répondre, le fantôme alla se rasseoir en face de moi et je le suivis du regard alors qu'il constatait que je le voyais. Peut-être que ça ne devait pas lui arriver souvent, mais quand même. Il devait avoir bien peu confiance en lui et je me disais que j'étais bien mal tombé s'il s'agissait d'un fantôme dépressif. Je n'étais pas la personne la plus appropriée pour ce genre là. Pas de tact. Pas de diplomatie. Je n'aimais pas y aller par quatre chemins, quand je pensais quelque chose je le disais et je le regardais fixement perdu dans mes pensées le concernant. Le fantôme fut silencieux un long moment où je me dis que je perdais un temps précieux pour avancer dans mon roman mais il finit par prendre la parole et je l'écoutais, un demi-sourire sur les lèvres.

« Si vous pensez que discuter est un jeu, alors vous devriez me laisser travailler. » Je posais un regard pénétrant sur lui. Je ne m'attendais pas à ce qu'il en soit perturbé, après tout, de quoi pouvait-il bien avoir peur ? Certainement pas un pauvre mortel comme moi. Cependant, il constaterait à quel point j'étais sérieux. « Discuter avec des gens, même des inconnus est inhérent à l'être humain, j'admets que vous pouvez ne plus vous considérer comme tel mais... combien avez vous rencontré de vivant pouvant vous voir ? Avec combien de personne avez-vous discuté depuis votre décès ? Franchement, si vous souhaitez un peu de compagnie, vous ne pouvez pas me repousser. Après...je dis ça comme je pourrais ne rien dire, vous en faites ce que vous voulez. Mais si vous changez d'avis, offrez moi un verre et nous discuterons à ce moment là. Maintenant, excusez-moi... » et je me replongeais sur mes feuilles de papiers afin d'établir la description du quartier des docks à Londres. Il avait l'intention de partir ? Soit... à vrai dire, j'aurais cru qu'un fantôme pouvant être vu aurait été plus aimable avec la-dite personne. Mais je me trompais, j'avais encore beaucoup à apprendre du monde surnaturel que je ne connaissais en définitive absolument pas. J'avais posé beaucoup de question à Ava et Castiel et pourtant, tout ce que j'avais pu apprendre n'était que de la théorie. Et quoi de mieux que la pratique pour un apprentissage réel ?

Mais impossible de me concentrer. Je redressais la tête au bout de dix secondes pour regarder mon interlocuteur. Je ne m'étais pas rendu compte que le barman me lançait un regard bizarre tout comme un gars avec qui il discutait au bar et d'autre personne dans la salle. Ok. Ils ne voyaient pas le fantôme et estimaient que je parlais seul. Un bon moyen pour passer pour un cinglé et me faire enfermer dans un asile en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Je venais d'apprendre une leçon par moi-même : ne pas parler à un fantôme dans une salle pleine de gens. Je lâchais un soupir et regardais les gens avec un grand sourire signifiant « tout va bien, ça va, retournez à vos verres » avant de rassembler mes affaires. Il ne valait mieux pas que je m'attarde ici, en tout cas pour aujourd'hui et jusqu'à ce qu'ils m'oublient (à savoir une petite semaine, d'ici là, l'alcool leur aura fait perdre la mémoire des détails).

« Je ne peux pas parler ici » dis-je à l'intention du fantôme. J'enfournais mes affaires dans mon sac, vidais mon verre de lait et sorti en trombe du bar devenu silencieux. « Mais que je suis con !! » lâchais-je une fois dehors. « Ce truc est une malédiction en fait. »
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